Réponse à Rue89 Bordeaux : Clarification sur la Différence entre Mandat Parlementaire et Campagne Électorale

🫠 Après les accusations mensongères de fraude à la délégation de vote du Parti Socialiste de la Gironde et l’article du Le Canard enchaîné qui confond les jours de la semaine, voici le média Rue89 Bordeaux qui ne fait pas la différence entre une action de campagne électorale et un compte rendu parlementaire d’une élue de la Nation !

🖊️ Retrouvez mon droit de réponse :

« Monsieur le Directeur,

Je me permets de vous écrire après lecture de l’un des articles parus au sein de la version numérique de l’édition du vendredi 31 octobre 2025 de Rue89 Bordeaux, intitulé « Dispensée par le médecin d’Assemblée nationale,
Edwige Diaz en campagne en Gironde » et signé « Simon Barthélémy ».

Cet article ainsi que son titre me mettent en cause personnellement et explicitement par ces mots : « Le 25 après- midi, Edwige Diaz était en revanche bien toujours absente de l’hémicycle : elle tenait une réunion publique en Gironde, aux Salles-de-Castillon. De quoi donner prise aux interrogations de députés, dont le socialiste Iñaki Echani (sic, car c’est « Echaniz »), qui avait dénoncé en séance « les trop nombreuses délégations de votes ayant perturbé les scrutins vendredi et samedi dernier » ». Le titre de l’article indique que j’étais « en campagne », il contient donc une information inexacte en plus de m’être préjudiciable en ce qu’il regarde la probité avec laquelle j’accomplis mon mandat.

Par conséquent, je vous sollicite afin d’exercer mon droit de réponse par la publication dans vos colonnes numériques du message suivant :
« Un article en ligne en date du vendredi 31 octobre de ce journal (« Dispensée par le médecin d’Assemblée nationale, Edwige Diaz en campagne en Gironde ») semble faire la confusion entre les activités liées à une campagne électorale et les comptes rendus de mandat parlementaire. Pour la bonne information du public et le triomphe de la vérité plutôt que la malheureuse répétition des amalgames par articles de presse interposés (qui en l’espèce mêlent des mensonges d’un parti politique et des bévues d’un journal national, deux initiatives auxquelles j’ai répondues publiquement en mettant un terme à ce brouillard informationnel), je tiens à formuler pour la troisième fois cette semaine une contestation d’allégations infondées. Le titre de l’article est doublement trompeur : je ne faisais pas campagne, et ce n’est pas le médecin de l’Assemblée nationale qui m’a dispensée d’hémicycle. Ce qui est particulièrement préjudiciable, c’est que puisque l’article est réservé aux abonnés, les internautes n’ont accès qu’au titre, qui est instrumentalisé par des opposants politiques de gauche, alors qu’il est dépourvu de fondement.

Sur le fond, cet article fait le choix de reprendre les propos de Monsieur Echaniz tenus le samedi 25 octobre, qui mentionne le nombre de délégations de vote qu’il estime élevé pour le Rassemblement National, oubliant d’une part les proportions entre groupes (le Groupe Rassemblement National est le premier groupe de l’Assemblée nationale avec 123 membres,
contre 69 pour les socialistes, soit près de la moitié), et d’autre part que le taux de recours aux délégations était ce jour plus élevé pour la France insoumise (partenaire du Parti Socialiste) qui affichait un taux de procurations dépassant les 16 %, contre 13 % pour le Rassemblement National. De plus, le lundi 27, Monsieur Echaniz a réitéré ses propos, se gardant bien de mentionner que pour la séance du matin, le taux de délégation du RN était inférieur à 10 %, alors qu’il excédait 14 % pour LFI et 10 % pour les écologistes (également alliés du PS).

Aussi, il apparaît évident que contrairement aux indignations théâtralisées en hémicycle du Parti socialiste et avidement relayées par le PS 33, premièrement, le recours aux certificats médicaux n’appelle aucun commentaire. Deuxièmement, de telles remises en cause insidieuses portent atteinte à l’intimité de la vie privée des personnes ciblées. Troisièmement, le
fait que le Parti socialiste se prenne pour l’Ordre des médecins est une attitude déplorable et déplorée, et j’ai pour cette raison demandé à son Premier secrétaire Mathieu Hazouard des excuses publiques ainsi que le retrait de ses
accusations infondées.

Sur le plan juridique, s’agissant des parlementaires, je porte à votre connaissance que selon le neuvième considérant de la décision n°99-410 DC du 15 mars 1999, « chacun d’eux représente au Parlement la Nation tout entière et non la population de sa circonscription d’élection ».

Conséquemment, l’argument excipant que la commune des « Salles-de-Castillon, à l’Est de Libourne, n’est pas située dans la circonscription d’Edwige Diaz, mais dans la 10e » n’enlève rien à la qualification de compte rendu de mandat parlementaire, que j’ai réellement effectué le samedi 25 octobre après-midi en tant que « Députée de la Gironde ».

En outre, par cette qualité de députée couplée à celle de Vice-Présidente de mon groupe politique à l’Assemblée nationale, j’ai vocation à rendre compte de nos actions législatives devant l’ensemble des électeurs.

Aussi, ces réunions présentent un caractère public, la presse y est donc la bienvenue, et les électeurs de la 11e circonscription sont présents car, faut-il le rappeler, certains citoyens sont plus proches d’une commune située dans une circonscription voisine que de l’autre extrémité de la circonscription où ils sont électeurs – ce qui soulève un enjeu de proximité et de maintien du lien de confiance entre les représentés et leurs représentants, un lien vital pour la
santé de notre démocratie.

Par ailleurs, si les élus du Parti socialiste sont habités par un doute sur la licéité de l’usage de mes frais de mandat, au lieu de s’en émouvoir à la presse, ils peuvent user de leur droit à saisir le déontologue (articles 80-2 et suivants du règlement de l’Assemblée nationale, et utilement le deuxième alinéa de l’article 80-3), ce qui présenterait le mérite de fournir une assise normative à leurs interpellations sournoisement infusées dans les journaux qui s’en font les relais.

Enfin, la tenue d’un compte rendu de mandat ne revêtait effectivement aucun caractère illégal ni immoral
et ne remet aucunement en cause mon assiduité en séance, laquelle est démontrée par ma 8e position sur 577 députés en termes de participation aux scrutins (alors que les députés socialistes du département oscillent entre la 129e et la 552e place), tout comme ma présence continue en commission des Finances à l’heure des débats budgétaires. »

De façon complémentaire et transparente, mes réseaux sociaux sont à disposition pour attester du caractère parlementaire de ces réunions, tant sur leur présentation que dans leur contenu. Je vous remercie par avance et vous
prie de bien vouloir recevoir, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sincères salutations. »

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