Crise viticole en Gironde : Défendons les salariés d’Yvon Mau

🍷La fermeture partielle d’Yvon Mau à Gironde-sur-Dropt est un symptôme de la crise viticole dans le département.

Pour défendre les salariés, qui contribuent à l’image de marque de notre viticulture, j’ai écrit au Gouvernement ⬇️

Fermeture partielle d’Yvon Mau à Gironde-sur-Dropt : Mon interpellation du Gouvernement.

Mme Edwige Diaz attire l’attention de M. le ministre de l’Économie, des Finances et de la
Souveraineté industrielle et numérique sur la fermeture de l’unité d’embouteillage du négociant viticole Yvon Mau à Gironde-sur-Dropt et sur les conséquences de la crise viticole en Gironde.

Fondée en 1897, Yvon Mau est l’un des principaux négociants de Bordeaux, produisant chaque année plus de 20 millions de bouteilles et employant 73 personnes sur son site girondin. Le 20 janvier 2025, la direction du groupe Henkell-Freixenet a annoncé un plan de sauvegarde de l’emploi prévoyant la suppression de 53 à 57 postes, soit près de 73 % des effectifs, avec l’arrêt définitif de la ligne
d’embouteillage. Le site ne conserverait qu’une activité logistique réduite, consacrée au stockage et à l’expédition des châteaux et grands crus partenaires.

Cette décision intervient dans un contexte de crise profonde pour la filière viticole bordelaise : la consommation de vin en France a chuté de 70% depuis les années 1960, entraînant un surplus structurel estimé à 4 à 5 millions d’hectolitres par an. Pour rééquilibrer l’offre, environ 6 100 hectares de vignes ont été arrachés entre 2023 et 2024, dont 4 300 hectares en Gironde. Entre 2019 et 2023, le nombre de travailleurs viticoles dans le département a diminué de 15%, passant de plus de 50 000 à 42 639, et le nombre d’exploitations employeuses a chuté de 13%.

La fermeture partielle d’Yvon Mau, acteur historique de Gironde-sur-Dropt, aggrave ainsi la fragilisation économique et sociale du territoire. Les élus locaux craignent la perte définitive d’un savoir-faire industriel et les représentants du personnel dénoncent une décision guidée par des considérations purement financières.

Au regard de ces éléments, Mme la députée souhaite savoir quel accompagnement concret sera mis en place pour les salariés licenciés en termes de formation, de reconversion et de reclassement, et quelles actions structurelles seront engagées pour soutenir durablement la filière viticole girondine et le négoce
local.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *