Mme Edwige Diaz interroge M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur la relocalisation dans les écoles alentours des élèves harceleurs expulsés de leur établissement scolaire d’origine. Chaque année, entre 800 000 et 1 million d’enfants sont victimes de harcèlement scolaire, soit environ 6 % des élèves, d’après un rapport sénatorial. Selon Catherine Becchetti-Bizot, médiatrice de l’éducation nationale, les saisines pour motif de harcèlement scolaire enregistrent une hausse de 69 % sur l’année 2022. Ces chiffres particulièrement élevés appellent à la plus grande attention de la part des pouvoirs publics. Ainsi, si la récente publication d’un décret permettant aux établissements scolaires de demander le transfert d’un élève auteur de harcèlement va dans le bon sens et est plébiscitée par l’opinion publique, Mme la députée souhaite alerter quant à de possibles effets négatifs de ces transferts. En effet, déplacer un élève harceleur ne reviendrait qu’au transfert d’une problématique d’un établissement vers un autre. De plus, les établissements d’accueil pourraient refuser ces transferts, afin de protéger leur établissement d’un risque de propagation de harcèlement au sein de leur propre enceinte et afin de ne pas anéantir les efforts considérables déployés par eux-mêmes et leurs équipes d’enseignants qui s’engagent admirablement dans la lutte contre ce fléau. Ainsi, elle l’interroge quant aux mesures complémentaires que le Gouvernement compte apporter afin de rassurer les chefs d’établissement, ravis de cette décision si les perturbateurs sont exclus de leur établissement mais inquiets si celle-ci revient à leur imposer des agitateurs.<
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