Mme Edwige Diaz interroge M. le ministre de l’intérieur et des outre-mer sur l’évolution particulièrement inquiétante des violences intrafamiliales en Gironde. Selon une étude nationale publiée le 26 août 2022, le département de la Gironde est, avec celui du Nord, le plus meurtrier de France en matière de violences conjugales. Certains de ces drames ont particulièrement marqué l’opinion publique, comme le meurtre de Chahinez, brûlée vive en pleine rue à Mérignac parce qu’elle « voulait vivre comme une Française », de Sandra, tuée à coups de couteau par son ex-conjoint ou encore de Stéphanie, défenestrée en plein centre-ville de Bordeaux. Plus largement, alors qu’environ 3 400 affaires de violences intrafamiliales avaient été enregistrées par le parquet de Bordeaux en 2021, ce chiffre pourrait atteindre la barre des 4 000 plaintes et procès-verbaux enregistrés d’ici la fin de l’année 2022. De la même manière, certains territoires semblent bien plus impactés que d’autres par cette hausse. Il en va notamment de l’arrondissement de Langon, où les violences intrafamiliales ont doublé entre 2019 et 2021 ou de celui de Blaye où elles sont passées de près de 200 en 2016 à plus de 380 en 2021. En conséquence, elle lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures spécifiques au département de la Gironde qu’il compte mettre en œuvre pour inverser durablement la tendance haussière de ces violences d’une part et, d’autre part, pour renforcer l’accompagnement et la prise en charge des victimes.<
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