Question écrite n° 3830 : professions de santé

Mme Edwige Diaz attire l’attention de M. le ministre de la santé et de la prévention sur la détresse de nombreux kinésithérapeutes libéraux. En négociation depuis près de dix mois pour revaloriser leurs conditions de travail, les syndicats représentatifs de la SNMK, FFMKR et Alizé se sentent méprisés par la CNAM et abandonnés par le conseil national de l’ordre. Pourtant, le modèle économique actuel, durement éprouvé par la crise covid et par le contexte inflationniste, montre ses limites. À l’heure actuelle, la lettre-clé qui régit le tarif des consultations n’a pas été réévaluée depuis 2002, à l’exception d’une très faible revalorisation de quelques centimes en 2009 et n’est plus en adéquation, ni avec la réalité économique, ni avec l’exigence de qualité des soins. En conséquence, le pouvoir d’achat des kinésithérapeutes a baissé de près de 15 % au regard de l’inflation réelle constatée depuis 20 ans et le niveau moyen de leurs revenus est désormais inférieur à celui des infirmiers. Cette profession indispensable mérite une juste reconnaissance de son apport aux missions de santé publique et ce, particulièrement, dans la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques et de la population française vieillissante dans le cadre de l’approche ambulatoire et domiciliaire. Aussi, elle lui demande s’il compte intervenir auprès de la CNAM pour défendre les revendications des kinésithérapeutes libéraux et agir pour une revalorisation substantielle de la lettre-clé.<
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