Mme Edwige Diaz appelle l’attention de M. le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire sur la situation complexe des producteurs de noix du pays. La production de noyers est la deuxième la plus importante en matière de superficie d’arbres fruitiers après les parcelles de pommiers. Elle occupe environ 26 000 hectares en France répartis sur plus de 260 exploitations, en faisant une vraie force pour l’industrie agroalimentaire française. Cependant la taille du secteur le rend particulièrement vulnérable aux aléas économiques, si bien qu’aujourd’hui nombre de producteurs se retrouvent avec des stocks considérables d’invendus, principalement dans les exploitations de Corrèze et du Périgord. Pour certains producteurs, ces surplus représentent jusqu’à 100 000 euros de production immobilisée, dont le stockage est particulièrement difficile et coûteux sur de longues périodes. Certains n’arrivent plus à écouler un seul kilo de leur production et les prix de marchés se sont ainsi effondrés. Afin d’essayer d’éviter la faillite, nombre d’entre eux en sont aujourd’hui réduits à l’arrachage, sur des parcelles de noyers souvent anciennes. Ces mêmes parcelles sont ensuite reconverties en cultures de substitution plus rentables et demandées. Les producteurs désignent l’inflation importante que connaît la France comme principale responsable de la chute des ventes de noix. Ils réclament aujourd’hui d’être aidés par l’État, qui n’a actuellement pas engagé de fonds pour les sortir de cette crise. Sans aide rapide, les fermetures d’exploitations pourraient se multiplier dans les semaines et mois à venir. Il est donc urgent d’agir. Elle l’interroge sur les mesures qui vont être prises pour aider les producteurs de noix à traverser la crise de surproduction à laquelle ils font actuellement face.<
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